STORY
À l’origine de la formidable histoire de Hadassah, il y a une femme juive américaine, fille de rabbin, profondément sioniste : Henrietta Szold. En 1909, son voyage en Palestine mandataire va déterminer la mission de sa vie : œuvrer à l’amélioration des conditions de santé et d’éducation en Terre Sainte. À l’époque, quatre enfants sur cinq y mouraient avant l’âge de un an !
En hommage à l’engagement extraordinaire de cette femme pionnière et révolutionnaire dans l’introduction de la médecine moderne en Israël, le jour anniversaire de son décès a été choisi pour célébrer la fête des mères (aujourd'hui « fête de la famille »).
En 1912, le jour de la fête de Pourim, célébrant la Reine Esther, personnage biblique qui protégea le peuple juif et empêcha sa destruction, Henrietta Szold fonde Hadassah, the « Women’s Zionist Organization of America” (l’Organisation des Femmes Sionistes d’Amérique), un nom porteur de sens, Hadassah étant le prénom hébraïque d’Esther.
C’est le début de grandes réalisations avec le financement de nombreux programmes de santé et d’aide sociale à l’américaine, qui permettront d’inverser positivement et durablement la situation précaire en Palestine : infirmières à domicile, hôpitaux (dont le premier en 1918, offert par la famille Rothschild), école de médecine, établissements dentaires, cabinets de radiologie, dispensaires « tipat halav » (en français : « goutte de lait »), qui existent toujours en Israël.
Dès sa création, Hadassah s’est inscrite dans un esprit d’humanité et d’universalité, en défendant l’accès aux soins, sans distinction de race, de religion et d’orientation sexuelle.
En 1939, est inauguré l’Hôpital Universitaire Hadassah du Mont Scopus, à l’Est de Jérusalem, qui devient l’établissement médical le plus moderne du Moyen-Orient. Mais en 1948, une embuscade arabe meurtrière, endommage l’hôpital et fait 79 victimes, dont le directeur de l'hôpital, imposant sa fermeture et la création de cinq hôpitaux provisoires autour de Jérusalem. Il faudra attendre la reconquête totale Jérusalem, pendant la guerre des Six Jours de 1967, pour que Hadassah décide de sa reconstruction et de sa modernisation.
En 1961, l’ouverture de l’Hôpital Universitaire Hadassah à Ein Kerem, à l’ouest de Jérusalem, le plus grand complexe médical d’Israël, a marqué le point de départ d’une accélération des réalisations hors pair de Hadassah en Israël et dans le monde.
En 2012, à l’occasion du centenaire de Hadassah, la Tour Sarah Wetsman Davidson, bâtiment ultra-moderne de 14 étages, a été inaugurée au sein de cet ensemble hospitalier.
L’expertise humaine et technologique de haut niveau perdure grâce à une vision intarissable pour repousser les frontières de la science, à la contribution de ses généreux donateurs privés et au travail extraordinaire de ses organisations à travers Hadassah International.
La force de Hadassah et son humanité permettent de construire des ponts entre les nations et de reconstruire des vies en Israël et dans le monde. C’est en reconnaissance de son engagement et de la coopération judéo-arabe qu’il encourage, que le Centre Hospitalo-Universitaire Hadassah de Jérusalem (Mont Scopus et Ein Kerem) a été nominé pour le Prix Nobel de la Paix en 2005.
« Hadassah Medical Organization » apporte son aide précieuse dans les crises majeures. Parmi les exemples récents, le C.H.U a joué un rôle considérable durant la crise du COVID en Israël et à l’échelle internationale, en partageant son savoir et ses expériences dans la lutte contre la pandémie. Par ailleurs, il a mené une opération d’aide humanitaire aux réfugiés ukrainiens par l’envoi de délégations de médecins experts israéliens, chargés de fournir des soins médicaux d’urgence et d’apporter assistance et formation aux équipes locales.
Côté français, Hadassah France, association créée en 1984, œuvre depuis lors, à collecter des fonds pour le Centre Hospitalo-Universitaire Hadassah de Jérusalem, principalement en faveur du soutien de la Recherche. Elle contribue également, au développement de projets collaboratifs franco-israéliens inédits avec les plus grandes institutions médicales françaises comme l’Hôpital Necker, l’Hôpital Saint-Louis, l’Hôpital Européen Georges-Pompidou et l’Hôpital de la Pitié-Salpêtrière.
Hadassah Ein Kerem vous plonge dans un univers d’excellence hors normes dans le domaine des soins, de l’enseignement et de la recherche, qui sont les trois piliers de cette institution remarquable : « Healing, Teaching, Research ». L’interpénétration des ces trois domaines complémentaires fait comprendre le moteur de sa réussite spectaculaire.
Fidèle à sa mission initiale, il soigne aussi bien les juifs, que les musulmans et les chrétiens israéliens ainsi que les patients étrangers et les VIP, en quête des meilleurs traitements disponibles. Toutes les religions y travaillent ensemble, offrant un formidable exemple de coexistence entre les différentes communautés. Une formule inscrite sur un mur de l’hôpital résume bien cette philosophie : « All of us are one living human tissue ».
Hadassah Ein Kerem fait partie des hôpitaux leaders dans le monde en matière de technologies les plus avancées : intelligence artificielle, chirurgie robotique, imagerie numérique, télémédecine, bâtiments intelligents, dossiers électroniques…
Il compte Cinq facultés de Sciences Médicales, renommées et reconnues pour leur excellence, gérées conjointement par l'Université Hébraïque de Jérusalem et Hadassah.
Ein Kerem a été conçu afin que les patients ne se sentent pas comme dans un hôpital, en créant un environnement agréable, comparable à celui d’une « vie normale », avec ses « healing gardens », espaces de détente avec vue sur les collines de Judée, son centre commercial, ses salles d’exposition d’art. Une idée de génie !
L’hôpital comporte des départements de pointe en chirurgie, oncologie, ophtalmologie, pédiatrie, gynécologie, maladies génétiques, maladies cardiovasculaires, médecine musculo-squelettique, rééducation, imagerie… Son centre de transplantations est l’un des premiers au monde par l’expérience acquise en matière de greffes d’organes.
Un institut de thérapie génique et cellulaire y travaille dans la recherche sur les embryons (autorisée en Israël), la biologie des cellules souches, du cancer, l’inflammation, le métabolisme et bien d’autres domaines, ouvrant la voie à des percées scientifiques et au développement de nouveaux brevets et traitements.
Le pavillon « Mother and Child », dédié spécialement aux enfants, est le plus bel exemple de ce bien vivre à l’hôpital. « Mother » car tout enfant doit y séjourner avec sa mère ou un proche. Les enfants y sont soignés, mais ils continuent à être scolarisés, grâce à une école sur place, dotée d’enseignants professionnels, qui administrent des cours en hébreu et en arabe. Des aires de jeux colorées et des ordinateurs sont également à leur disposition.
Le département « Emergency Shock Trauma » (Traumatologie d’urgence), au 4è sous-sol, réservé aux opérations critiques mérite une mention spéciale, tant il symbolise la capacité israélienne à anticiper et à affronter efficacement les dangers extrêmes. En effet, construit sous la roche, cet espace sert d’immense abri contre les tremblements de terre et les attaques conventionnelles, biologiques ou chimiques. En cas d’incident majeur, ses imposantes portes blindées se ferment automatiquement afin de protéger l’espace où se trouve tout le nécessaire vital : équipement médical, vivres, médicaments…. Un système de fabrication d’air, un apport d’électricité et d’eau indépendants permettent à l’hôpital de se transformer en véritable forteresse, entièrement isolée de l’extérieur et totalement autonome pendant plusieurs jours.
L’hôpital abrite aussi trois synagogues dont la synagogue Abbell où l’on peut admirer les magnifiques vitraux de Chagall, représentant les 12 tribus d’Israël. Cette œuvre monumentale a été exposée au Louvre à Paris, puis quelques mois au MOMA à New York, avant de rejoindre Jérusalem en 1962. Chagall était très heureux de cette contribution personnelle à l’État d’Israël.
HADASSAH : UN BILAN IMPRESSIONNANT QUI TÉMOIGNE DU CHEMIN CONSIDÉRABLE PARCOURU DEPUIS SA CRÉATION EN 1912.
« Make my eyes look to the future », telle était la devise de sa légendaire fondatrice Henrietta Szold. Son héritage et sa vision ont ouvert la voie au champ de tous les possibles.
SUIVEZ-MOI
Tous droits réservés | I TRAVEL INSIDE